Comme son nom l’indique, le Régime enregistré d’épargne-études est un programme d’investissement permettant au souscripteur de mettre de l’argent de côté afin que le bénéficiaire puisse éventuellement s’en servir pour financer ses études postsecondaires. Il peut donc s’appliquer aux études menant à l’obtention d’un diplôme d’études universitaires, collégiales ou professionnelles.
Tout comme l’assurance-vie dont nous avons discuté dans un article précédent, le REEE est une excellente façon d’assurer la quiétude financière de ceux qui dépendent de nous.
L’ouverture d’un REEE peut se faire dès que le bénéficiaire aura son numéro d’assurance sociale et les cotisations peuvent atteindre un maximum de 50 000$ par régime. Un enfant peut toutefois avoir plus d’un régime à son nom.
Bien que vous devrez consulter un professionnel lors de vos démarches, voici les grandes lignes sur cette façon d’épargner.
Subventions gouvernementales
En donnant droit à de considérables subventions des gouvernements provincial et fédéral, ce véhicule de placement est une option hautement intéressante pour réduire l’éventuel fardeau financier des étudiants.
La subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) représente 20% des premiers 2500$ investis annuellement. Elle ne peut dépasser 500$ par année et 7200$ au cumulatif pour un enfant. La subvention n’est plus accordée après l’année de son 17e anniversaire.
L’incitatif québécois à l’épargne-études (IQEE) représente 10% des premiers 2500$ investis annuellement. Elle ne peut dépasser 500$ par année et 3600$ au cumulatif pour un enfant. Tout comme la SCEE, l’IQEE ne sera plus accordée lorsque l’enfant aura atteint l’âge adulte.
Les deux gouvernements accordent une subvention supplémentaire aux familles à faibles et moyens revenus, mais les plafonds cumulatifs demeurent les mêmes.
Avantages fiscaux
Contrairement au REER, les montants cotisés ne peuvent pas être déduits de votre déclaration de revenus et de prestations. Toutefois, les cotisations vont s’accumuler et générer des revenus à l’abri de l’impôt. Lorsque le bénéficiaire effectuera des retraits pour régler les frais liés à ses études, ceux-ci ne seront imposés que sur la portion provenant des subventions gouvernementales et du rendement. Puisque son taux d’imposition en tant qu’étudiant devrait normalement être relativement bas, cela s’avèrera très avantageux d’un point de vue fiscal.
On distingue trois types de régimes : individuel, collectif et familial
Pour le REEE individuel, le souscripteur est un individu ou un couple et le bénéficiaire unique ne doit pas obligatoirement avoir un lien de parenté. Pour le REEE familial, le souscripteur, un individu ou un couple, peut désigner plusieurs bénéficiaires ayant un lien de parenté (enfant, petit-enfant, frère ou sœur).
Pour l’individuel, le souscripteur peut se déclarer bénéficiaire de son propre régime. Cependant, puisqu’il doit être âgé d’au moins 18 ans, celui-ci ne pourra recevoir les subventions gouvernementales.
Le REEE collectif met en commun les cotisations d’un bassin de souscripteurs. Il est considéré comme étant moins flexible puisqu’il exige fréquemment de s’engager à cotiser un montant prédéterminé. De plus, si l’enfant en venait à ne pas entreprendre d’études postsecondaires, les rendements et subventions pourraient être redistribués aux autres bénéficiaires du régime collectif.
Certains contrats collectifs peuvent autoriser le souscripteur de transférer un REEE à un autre enfant. Toutefois, cela se fait parfois plus facilement dans un régime individuel et sans problème dans un régime familial.
Questionner et magasiner
Peu importe le type que vous choisissez, procéder à l’ouverture d’un REEE implique de se pencher sur des questions concernant les frais d’ouverture, les frais administratifs, les cotisations minimales, les conditions de retraits, les possibilités de transfert et toutes autres conditions. Comme les autres formes d’épargne, il est de mise de bien magasiner afin de trouver le programme qui convienne le plus à vos besoins.
Pour économiser dès maintenant sur les dépenses scolaires de vos enfants, consultez notre article «Une rentrée scolaire économique».
À retenir
- L’ouverture d’un REEE peut se faire dès que le bénéficiaire aura son numéro d’assurance sociale et les cotisations peuvent atteindre un maximum de 50 000$ par régime. Un enfant peut toutefois avoir plus d’un régime à son nom.
- On distingue trois types de régimes : individuel, collectif et familial.
- En donnant également droit à de considérables subventions des gouvernements provincial et fédéral, ce véhicule de placement est une option hautement intéressante pour réduire l’éventuel fardeau financier des études.