Vous avez horreur des chiffres, mais souhaitez une retraite dorée? Vous désirez épargner pour les études de vos enfants, mais craignez de ne pas obtenir le meilleur placement? Pourquoi ne pas consulter un conseiller financier qui saura vous accompagner dans votre prise de décisions en ce qui concerne l’épargne, le patrimoine et la planification financière? C’est un rôle important que vous devez confier à quelqu’un de confiance. Voici quelques conseils pour vous aider à choisir le bon conseiller.
Formation et accréditation
Les récentes histoires d’horreur de conseillers mal intentionnés qui ont volé des sommes faramineuses à leurs clients qui leur faisaient confiance ont de quoi inquiéter. Sachez qu’il existe des mécanismes de surveillance et d’accréditation pour assurer la bonne tenue professionnelle de votre conseiller.
Les conseillers sont des professionnels qui peuvent porter plusieurs titres : planificateur financier, conseiller en épargne collective, conseiller en sécurité financière ou courtier en placements. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’en tant que professionnel de la finance, il doit avoir suivi une formation collégiale ou universitaire et réussi l’examen de l’Institut québécois de planification financière (IQPF), dans la plupart des cas. Même chose du côté de l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui encadre les activités de ces professionnels et leur décerne les autorisations nécessaires pour exercer.
N’hésitez pas à demander les attestations et preuves de réussite à votre conseiller!
Quel est le meilleur moment pour faire appel à un conseiller financier?
Il y a autant de « meilleurs moments » pour faire appel à un conseiller qu’il y a de bonnes raisons de le faire. Pas besoin d’avoir accumulé une fortune pour solliciter des conseils, au contraire. Toute situation personnelle qui peut avoir des impacts sur vos finances – mariage, ennui de santé, naissance, etc. – peut bénéficier de l’éclairage d’un conseiller financier.
Quel que soit votre âge, le recours à des conseils vous permet de maximiser vos avoirs. L’industrie de la finance est complexe et avoir un guide qui vous accompagnera dès le début de votre vie adulte sera certainement un atout pour vous conseiller sur la gestion d’un budget et les investissements.
Durant la trentaine et la quarantaine, vos revenus deviennent habituellement plus stables et plus élevés. Le rôle du conseiller devient primordial, car vous avez une meilleure idée de vos objectifs à plus long terme : assurance-vie, retraite, placements, maison, épargne-étude, dettes de cartes crédit et autres.
Au cours de la période suivante, celle qui précède la retraite, c’est le moment de confronter le montant d’épargne accumulée au niveau de revenus souhaités et de faire les ajustements requis. Pour ceux qui ont commencé à investir tôt, c’est un jeu d’enfant (n’oubliez pas que si vous commencez à investir au début de la trentaine, vous pourriez être millionnaire à la retraite), pour les autres, il faut une planification d’épargne plus serrée.
Et votre retraite ne sonne pas celle de votre conseiller : son aide porte alors sur les meilleures stratégies fiscales pour assurer votre sécurité financière.
Première rencontre : quelles questions poser?
Cette première rencontre est charnière, car c’est le moment d’exposer vos demandes, d’expliciter vos besoins et de nouer une relation féconde avec votre conseiller. Vous devez lui faire part de votre situation personnelle et chercher à obtenir des renseignements importants :
- est-il autorisé par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et détient-il d’autres accréditations?
- de quelle(s) formation(s) est-il titulaire?
- quelles sont ses spécialités : retraite, placement, fiscalité, succession, autres ?
- depuis combien de temps est-il conseiller financier? Et combien de temps compte-t-il le rester?
- quel est le profil moyen de ses clients : valeur, âge, etc. ?
- quels produits vend-il ou propose-t-il? Fonds communs, actions, autres?
- fait-il affaire avec d’autres spécialistes en finances pour des besoins pointus?
- quel sera le suivi effectué à votre dossier, selon quelle fréquence et de quelle façon?
- comment sera-t-il rémunéré?
Et n’oubliez pas de vous préparer aussi pour cette première rencontre. Vous devez avoir le moins de secrets possible pour votre conseiller financier! Ayez en mains votre bilan financier, votre relevé hypothécaire, votre certificat immobilier, vos contrats d’assurance, votre budget, vos relevés de placement, de marge et de cartes de crédit, de la Régie des rentes et tout autre document relatif à vos finances.
Comment sera-t-il rémunéré?
Le conseiller de votre institution financière ou d’une firme est habituellement rémunéré à salaire et obtient des bonis pour la vente des produits financiers de l’établissement. Vous ne déboursez que les frais associés à certains produits.
Certains experts fonctionnent indépendamment des institutions financières. Ils facturent alors des honoraires à un taux horaire de 150 $ à 300 $, selon le mandat ou à la carte, ou encore un pourcentage de la valeur des biens et produits qu’ils gèrent pour le client. Ces conseillers et planificateurs indépendants reçoivent également des commissions de la part des sociétés de produits financiers.
Un portrait complet de votre situation comprenant une analyse des besoins en assurances, l’établissement de la stratégie de placement et une planification de la retraite pourrait vous coûter entre 1000 $ et 2000 $, selon la complexité de votre dossier.
Si vous prévoyez déjà faire de vos rencontres avec votre conseiller financier une relation à plus long terme, vous pouvez opter pour un forfait annuel incluant une gamme de services.
À retenir
- Un conseiller financier doit détenir une formation adéquate et posséder les accréditations nécessaires.
- C’est toujours le bon moment de consulter un conseiller financier, que l’on soit dans la trentaine ou à la retraite.
- Il y a certaines questions que vous devriez poser lors de la première rencontre.
- Le mode de rémunération varie d’un conseiller financier à l’autre. Il n’est pas le même si vous traitez avec un conseiller financier travaillant pour une banque ou avec un conseiller financier indépendant.