Combien puis-je emprunter? Voilà une question que vous vous posez sans doute si vous êtes dans le processus d’achat d’une nouvelle propriété. La réponse à cette question est très importante, car elle influence directement le type de maison et de copropriété que vous pouvez vous procurer. Il faut toutefois demeurer prudent en ce qui concerne le montant maximal d’emprunt. Ce n’est pas toujours une bonne idée d’opter pour la maison la plus chère. En fait, plusieurs facteurs sont à prendre en compte, en plus du prix d’achat de la propriété.

La fameuse « taxe de bienvenue » et les autres frais liés à l’acquisition d’une propriété

Au moment de la transaction ou peu de temps après, vous devrez vous attendre à sortir quelques milliers de dollars de vos poches. Vous devrez tout d’abord vous assurer d’avoir amassé suffisamment d’argent pour la mise de fonds. Dans la majorité des cas, la mise de fonds correspond à au moins 5 % de la valeur de la propriété convoitée. Par exemple, si vous achetez une maison de 250 000 $, vous devrez amasser une somme d’au moins 12 500 $.

De plus, si votre mise de fonds est inférieure à 20 %, vous devrez payer une prime d’assurance prêt hypothécaire, qui représente jusqu’à 4,50 % de la somme empruntée. L’assurance protège votre institution financière dans le cas où vous cesseriez de payer votre hypothèque. Il est possible d’ajouter le montant de cette prime à vos versements, mais pas la taxe de 9 %, correspondant à la TVQ, qui doit être payée entièrement lors de la transaction. Consultez notre article pour connaître les avantages d’acheter avec plus de 20% de mise de fonds.

Vous devrez aussi faire affaire avec un notaire pour la signature de votre acte de prêt et de votre acte de vente. Les tarifs varient d’un notaire à l’autre, mais prévoyez 1 200 $ à 1 800 $ environ. Au moment de la signature de l’acte de vente, le notaire procédera en outre à la répartition des taxes foncières et des autres frais, comme le chauffage. S’il s’avère que le vendeur a par exemple déjà payé les taxes municipales pour l’ensemble de l’année, vous devrez lui rembourser les sommes qu’il a payées en trop.

Si ce n’est pas encore fait, vous devrez faire inspecter la propriété convoitée par un inspecteur en bâtiment professionnel. Cette inspection, qui permet de déceler une multitude de problèmes touchant l’immeuble, coûte environ 500 $.

Après la conclusion de la transaction, vous êtes enfin propriétaire, mais les dépenses ne s’arrêtent pas là! À moins de demander l’aide de vos amis pour déménager, vous devrez recourir à une entreprise de déménagement. Attendez-vous à payer 1 000 $ à 1 500 $ environ si vous déménagez dans une maison, peut-être plus si vous déménagez le 1er juillet. Ajoutez à cela plus ou moins 500 $ si vous devez faire affaire avec une entreprise spécialisée pour déménager un piano ou d’autres articles particuliers.

Quelques semaines après avoir emménagé dans votre nouvelle demeure, vous devrez encore une fois piger dans vos économies. Votre municipalité vous enverra une facture pour les fameux droits de mutation, couramment appelés « taxe de bienvenue ». Ces derniers représentent habituellement quelques milliers de dollars. Par exemple, si vous achetez un immeuble de 500 000 $ à Montréal, vous devrez payer 5 653,50 $ en droits de mutation. 

Le toit coule et autres imprévus

L’avantage d’être locataire, c’est qu’on n’a pas la responsabilité des réparations qui doivent être effectuées dans le logement. Si la toilette est brisée, c’est au locateur d’y voir. Quand on devient propriétaire, on assume la totalité des dépenses de ce type.

Si votre nouvelle propriété n’est pas récente, vous aurez peut-être à remplacer le toit ou les fenêtres dans les prochaines années. Ce type de réparation coûte généralement plusieurs milliers de dollars. Même si la propriété est neuve, vous n’êtes pas forcément à l’abri. Votre résidence peut toujours être touchée par un refoulement d’égout ou un dégât d’eau.

Si vous n’avez pas de marge de manœuvre, vous devrez probablement financer le montant de ces réparations, ce qui augmentera d’autant votre niveau d’endettement.

Zut! Les taux grimpent

Si vous avez pris une hypothèque amortie sur 25 ans, il y a des chances que le taux de votre prêt finisse par augmenter un jour ou l’autre. En fonction du montant emprunté et de l’amortissement restant, une hausse de seulement 0,25 % se traduira probablement par une augmentation de vos paiements mensuels de l’ordre de 30 $, de 50 $, voire de 100 $.

Si vous avez déjà emprunté le maximum et que les taux augmentent, même un peu, vous aurez de la difficulté à respecter vos obligations financières. Dans ce cas, vous devrez sûrement couper dans vos autres dépenses, comme les loisirs.

Se garder une marge de manœuvre

Comme vous le voyez, quand on emprunte, il est important de se garder une certaine marge de manœuvre pour être en mesure de payer tous les frais inhérents à l’achat d’une propriété. Pour ne pas être pris au dépourvu au moindre imprévu, gardez-vous une marge représentant entre 3 et 5 % du prix d’achat de la maison ou de la copropriété.

Par exemple, si une hypothèque d’un montant maximal de 420 000 $ vous a été accordée, concentrez vos recherches sur des maisons dont le prix de vente se situe autour de 380 000 $. Ainsi, vous serez en mesure de payer tous les frais lors de la transaction et pourrez continuer de dormir sur vos deux oreilles en cas d’imprévus.

Vous êtes curieux de connaître votre capacité d’emprunt? Contactez un courtier Multi-Prêts ou estimez-là à l’aide de notre calculatrice «Combien puis-je emprunter ».

À retenir

  • Faire l’acquisition d’une maison dont le prix d’achat est trop près de votre montant maximal d’emprunt n’est pas une bonne idée.
  • Conserver une marge de manœuvre (environ 3 à 5 % du prix d’achat) pour payer les frais rattachés à l’acquisition d’une propriété et faire face aux imprévus.